En terme Nietzschéen, l'assertion "devient ce que tu es", demeure absolument incompréhensible. Il s'agit donc de la comprendre, soit de la traduire dans l'élément qui est le sien, en terre ou territoire propre afin de lever les équivoques qui la structure.
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Dan Flavin et la théologie positive du néon.
Jusqu'au mois d'octobre le Musée d'art moderne de Paris accueille une impressionnante rétrospective des oeuvres de Dan Flamin. Le discours ici sera long, car l'herméneutique est infinie lorsque la saisie du sensible est sans détour. Comme en tout chef d'oeuvre sans doute, c'est l'art lui-même qui est à chaque fois mis en question et à travers l'art le monde tel qu'il "est", non tel qu'il est en train d'être. Car dans la question du monde c'est la question de l'être qui est mise en jeu. Telle est la question que l'art rejoue dans chacune de ses productions.
La pensée se sample.
Ce ne sont finalement que des histoires de conatus. Seule la forme est capable d'arréter le mouvement. Or seul l'échec est l'absolument sans forme, donc le plus vital. Bien sûr il y a des plaintes mais celles-ci ne sont finalement que les cris de la plus grande victoire. Il faut répéter et répéter sans fin le premier motif. Développer au delà de la forme. Sampler infiniment, la ritournelle.
This is the end
Pour ma part l'aventure lusinagaz va se terminer ici, sur ce billet. Puisque rien ne se manifeste, aucun désir à conjuguer, trop peu d'intérêt manifesté. Alors salut !
Les mathématiques sont elles des normes de vérité ?
Heidegger affirme que "la science ne pense pas". Penser consiste à passer de l'étant à l'être, à opérer la différence, dans ce qu'il est admis d'appeller la différence ontologique. Bien qu'une telle pensée de la différence ontologique permettant d'affirmer que "la science ne pense pas" n'advienne véritablement qu'avec Heidegger -toute autre pensée consistant à penser l'étant à partir d'un étant transcendant : L'ousia -essence ou substance, Dieu ou la subjectivité- peut-on dire qu'en régime d'"indifférence" ontologique, la mathématique puisse valoir comme norme de vérité ? Les scolastiques définissent la vérité comme "adequation rei et intellectus", c'est à dire comme adéquation de l'esprit et de la chose. Dès lors si la mathématique se veut être norme de vérité, elle doit concerner ainsi bien la norme de la pensée correcte que la loi d'être des choses. Les deux conditions semblent aujourd'hui vulgairement admises, si l'on en juge par la fidélité aveugle mise quotidiennement au crédit de ce qu'il est convenu de nommer les sciences dures.