"C'est la photographie qui ment et c'est la scuplture qui a raison", affirmait donc Rodin. Que l'art soit dévoilement du vrai, de la vérité de l'être pourrions nous dire avec Heidegger dans L'origine de l'oeuvre d'art, nous avons essayés de le montrer précédemment. Mais en quoi, la photographie est-elle quelque chose qui relève du mensonge, et donc de la production du faux, c'est ce que nous allons essayé de montrer maintenant.
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La vérité en peinture. L'art et l'usage.
La vérité de l'art comme mise hors d'usage de l'objet. Nous avons vu dans le billet précédent que Rodin affirmait la vérité de l'art contre le mensonge de la photographie. En quoi la photo est mensonge ? nous y reviendrons plus tard, c'est encore une histoire de virtualité. Celà étant, l'affirmation de Rodin se heurte irrémédiablement à l'accusation platonicienne de l'art, que nous developpons ici.
La rivalité et la norme.
Il n'y a de rivalité que là où il y a une norme. La rivalité consistant alors à se faire attribuer par la violence les valeurs reconnues par la norme. La normalité est dès lors ce qui fonde et légitime toute idée du politique. En finir avec la norme, consistera par suite à passer de l'essence générique à l'essence singulière. Ce passage s'effectue exemplairement au moins deux fois dans l'histoire de la philosophie, avec Spinoza d'abord et d'une manière équivalente sur ce point, avec Heidegger en suite. Ce passage de l'essence générique à l'essence singulière, consistera à intérioriser le combat, le public devient privé. Et du politique nous passons à une autre forme d'agencement et de rivalité qui seront celles de la psychanalyse.
La vérité en peinture. L'au-delà de l'image.
Si l'image n'est qu'en étant le plus visible, au-delà de l'image -comme au-delà du visible- rien n'est visible. Au-delà de la visibilité de l'image il n'y à rien à voir puisque l'image concentre sur elle toute la visibilité. Visible et invisible s'opposent non comme deux contraires logiques dont la vérité de l'un achoppe la vérité de l'autre, mais comme deux contraires ontologiques, dès lors livrés au combat duquel l'un et l'autre émergent enrichis de l'autre et de l'un.