A l’immédiateté de la jouissance revendiquée et recherchée par le plaisir esthétique, il faut substituer l’inquiétude du désir. Si nous sommes dans une situation telle qu’aucun monde commun ne puisse plus advenir, il est encore possible par l’art que l’ouverture se fasse au sujet. L’oeuvre d’art qui sous l’analyse kantienne "donne à penser", doit ouvrir au sujet des possibilités de monde, des possiblités de vie, des manières de voir. A la réaction vaine et mortifaire du plaisir esthétique doivent répondre l’action et la création succitées par l’oeuvre. A la lettre une ouvre d’art doit nous faire sortir de nos gonds. Nous mener là où l’imagination seule ne nous aurait jamais mené, dans des territoires où des possiblités nouvelles affleurent aux désirs de faire. Bref l’art génère l’art en ouvrant les horizons du désirs.