La machine démocratique dont le suffrage universel est l’un des rouages, s’était enraillée lors des élections présdentielles de 2002. La présence de Lepen au second tour des éléctions présidentielles a fait l’effet d’un séisme médiatico-politique. La démocratie avait engendré un monstre. Un monstre qui rendait illégitime le vote au suffrage universel comme expression populaire. La démocratie était jugée non démocratique, à tel point par exemple que les guignols de l’info, se faisant fort d’annoncer la présence de Lepen au second tour avant l’heure légale, pensait ainsi jouer de leur pouvoir médiatique contre la démocratie pour faire invalider le vote. Et Chirac qui refuse le débat de l’entre deux tour avec Lepen ; à quel titre ? Invalide, illégitime l’expression populaire ? Certes autant que celle-ci fut manipulée par la campagne médiatique, exclusivement développée autour de l’inscurité civile. Mais pas au-delà. A tel point que la démocratie c’est alors retournée contre elle-même et c’est par le vote que l’on a détrui ce que le vote avait créé à quatre vingt pour cent d’illégitimité politique. Cette année là, sûrement, la démocratie s’est enrayée gravement.