Lepen même sans voi(e)x demeure une menace pour la démocratique, une arme de dissuation massive brandie par le pouvoir des médiats contre la démocratie. Lepen n’existe pas, n’a jamais existé et n’existera jamais. Lepen n’est rien ou pas grand chose, il est dans tous les cas moins que ce que l’on en dit. Pourtant les sondages pronostiquaient son score à part égale avec la troisième voix de Bayrou. Menace contre la quelle nous étions sommés à un vote utile. Menace falicifiée par les résultats et pourtant hautement prévisibles, mais dont la conséquence demeure dramatique : la mort de tous les parties au profit des deux forces médiatiques Sarkozy/Royal, qui ont fait plus ou moins directement du front national le chemin de leur succès. Aprés Lepen aucun score n’a dépassé les cinq pour cent. Retour arrière donc, avec -et quelque soit le résultat du second tour- cinq ans de désespoir intellectuel dont nous ne nous relèverons pas. Finie donc la démocratie sous sa forme républicaine c’est à dire représentative dérivée de l’idéal participatif -dont Royal n’a pas saisie l’ombre de l’ombre de l’idée et que Sarkozy piétine allègrement.
Mais il nous reste la troisième voie dont personne ne parle et qui pourtant agit partout, la voie de la démocratie délibérative dont le sens est le combat. Combat qui ne vise pas l’anéantissement des parties prenantes au combat, combat sans violence donc, dont la finalité est la création de forces nouvelles promptes à faire bouger la rigidité des formes politiques. Cependant ce combat nécessite une scène, cette scène est celle de la société civile non politique, cette scène voit malheureusement son étendue se réduire sous l’anéantissement médiatico-politique.