Voyage dans l’infinitif. Devenir toute chose et tout le monde. Devenir le sourire des jeunes filles dans des écritures inconnues. Perdre l’habitude pour ne plus habiter. Devenir le vent qui vous porte dans l’ouvert de l’espace. Chercher les lignes de fuite.
Faire voler les feuilles alors dans la fuite de __L’infinitif des anges__ (cliquez sur le lien).
9 commentaires
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Je viens de suivre le périple de tes idées sur l'autre territoire. J'ai été surpris d'apprendre par le biais de cette machine ta présence là-bas. Tu as décidemment un parcours en tête. Même si je ne t'accompagne pas dans ma surface biologique, j'ai suivi ton épopée sans image. Maintenant je les ai les images. C'est un beau voyage. L'infinitif des anges, c'est donc un lieu qui ne se conjugue pas ?
Ouais c'était bien.
Je n'ai pas, je crois, de parcours en tête. J'expérimente.
J'aime bien ce que j'ai fait sur le lien de ce billet, ça donne une idée de ce que c'était.
Je comprends pas tout ce que tu dis dans ce commentaire. J'imagine que ta surface biologique correspond à une absence physique. Et qu'est ce que tu veux dire par suivre sans image, avant d'avoir les images ?
Si ça se conjugue ? je sais pas, je te raconterais un jour.
Et ces enregistrements ils se font, ou tu as laissé tombé ?
J'ai fait mon premier concert de IHR samedi soir avec Claire et Laurence et un batteur. ça c'est bien passé, suffisamment en tout cas pour travailler plus et recommencer au plus vite.
j'ai lu et j'ai vu
et je me suis demandé:
l'infinitif est-il le comble de la schizophrénie,tout son contraire ou les deux à la fois?
qu'est-ce qui est sérieux, le jeu ou le jeu du langage?
en tout cas merci pour ce "roadtext" et les lignes qu'il trace.
d.
Pour répondre à Jean, effectivement ma surface biologique est mon corps cellulaire. Aucune ambiguité possible. Suivre sans image signifie que te sachant là-bas par le biais de pixels transformés en signes linguistiques, j'ai appris ton voyage et que j'ai imaginé toi là-bas, toi en chair et en os dans un là-bas réel. les enregistrements, seules deux chansons ont pu me permettre de mettre une voix dessus. Les autres n'en ont pas besoin. J'ai remarqué que tes morceaux se construisent d'une façon différente, de plus en plus personnelle. Tu trouves ton identité musicale, et la voix n'y a pas toujours sa place. Laisser tomber ? t'es un peu salaud de dire ça. Il y a d'autres façons de motiver les troupes, mec. Enfin, je suis bien heureux de te savoir en formation, car la musique c'est ton truc, malgré certains pseudo-doutes qui te ralentissent. N'hésite pas à m'écrire.
Pour répondre à d/diix même si la question ne m'est pas posée, par plaisir donc, je dirai que l'infinitif efface la notion de personne et de temps. Burroughs pensait abolir l'idée d'être dans le langage, le to be. Cet auxiliaire qui se fait verbe. Mais Jean aura certainement une autre réponse. C'est son expérience après tout, même si je l'ai vécue sans y être, l'ayant suffisamment imaginé pour la vivre car je suis suffisamment proche de son existence pour m'en sentir imbibé jusque dans le creux des paupières. D'ailleurs, ce roadtext comme tu le nommes si justement est très intéressant, très touchant, l'apparition du texte permet une véritable immersion dans l'image, le temps qui se délie est appréciable.
Par contre, lorsque tu te demandes ce qui est sérieux, le jeu ou le jeu du langage, je ne saisis pas. Le jeu est ce qu'il y a de plus sérieux, d'autres l'ont justement dit, mais le jeu du langage, qu'est-ce que c'est ? Le plaisir de jouer des phonétiques, des sens, des formules ? Un jeu très sérieux, c'est certain ! Et sans limite !
Pour commencer dans le désordre et parce qui m'a semblait un peu étrange, la réponse de d/diix et la réponse à la réponse de cyrille. La référence à Burroughs tombe à pic, il y a là déjà tout ce dont on a besoin, l'amérique, le langage, le jeu, l'infinitif, le devenir contre l'être, le temps les noms propres et les pronoms. Quant au "comble de la schizophrénie son contraire ou les deux à la fois", aucune idée, je vois pas.
Pour le reste je suis sur, cyrille, qu'il a plus de deux morceaux qui puisse te permettre de chanter. Enfin. Envois moi quand même ce que tu as déjà fait. Merci en tout cas pour ce commentaire amical et compréhensif à bien des égards. A bientôt.
Dis donc, t'as lu du rené Char, toi ?
Parce que j'en lis en ce moment, c'est tout nouveau pour moi, et j'y retrouve ce qui me semble te caractériser.
Exemple : dans Partage Formel, il y a ceci.
" A l'âge d'homme j'ai vu s'élever et grandir sur le mur mitoyen de la vie et de la mort une échelle de plus en plus nue, investie d'un pouvoir d'évulsion unique : le rêve. Ses barreaux, à partir d'un certain progrès, ne soutenaient plus les lisses épargnants du sommeil. Après la brouillonne vacance de la profondeur injectée dont les figures chaotiques servirent de champ à l'inquisition d'hommes bien doués mais incapables de toiser l'universalité du drame, voici que l'obscurité s'écarte et que VIVRE devient, sous la forme d'un âpre ascétisme allégorique, la conquête des pouvoirs extraordinaires dont nous nous sentons profusément traversés mais que nous n'exprimons qu'incomplètement faute de loyauté, de dicernement cruel et de persévérance.
Compagnons pathétiques qui murmurez à peine, allez la lampe éteinte et rendez les bijoux. Un mystère nouveau chante dans vos os. Développez votre étrangeté légitime."
J'ai lu plusieurs fois ce texte, il me traverse de part en part, et j'ai comme l'impression qu'il sort de ta bouche, pour me traverser, me disloquer, que je me fasse à nouveau. J'ai l'air de fabuler, mais il m'a semblé sentir de toi dans le Char.
Ouais j'aime beaucoup Char, il ya de trés beaux poèmes de signification. Il a eut une certaine influence de la part de Heidegger.
Je vais relire ce texte qui n'est pas facile au premier abord. Mai là je dois y aller.
Merci en tout cas pour ça...
Oauis c'est un trés beau texte, trés enthousiasmant. Merci de l'écoute et de la compréhension que tu peux porter à ce que je peux dire ou écrire, et pour la référence que tu y décèles. ça met un coup à ma pudeur si souvent heurtée par mon orgueil.
scincerement j'aime vos topic, je visite souvent ce beau blog!